Chemins de compostelle

 

Coquille

   

Un peu d'histoire

Fronton église Espalion

Le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle est un pèlerinage catholique, dont le but est le tombeau légendaire de l'apôtre saint Jacques, Jacques le Majeur, situé dans la crypte de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle en Galice (Espagne).

Il compte parmi les trois plus importants pèlerinages de la Chrétienté après Jérusalem et Rome.

Mais c'est seulement après la prise de Grenade en 1492, sous le règne des Rois catholiques, Ferdinand d'Aragon et Isabelle la Catholique, que le pape Alexandre VI (Rodrigo Borgia, pape de 1492 à 1503) a déclaré que Compostelle était, avec Rome et Jérusalem, l'un des « trois grands pèlerinages de la Chrétienté ». Saint-Jacques-de-Compostelle a été déclaré en 1987 premier itinéraire culturel du Conseil de l'Europe. Fronton église Espalion
Fronton église Espalion Le pèlerinage est né de la découverte miraculeuse d'un tombeau faite en Galice vers l'an 800. Ce tombeau a été retrouvé par l'ermite Pelayo (ou Pelagius) qui avait eu une révélation dans son sommeil. Il aurait été guidé par une étoile dans le ciel, d'où une des étymologies avancées pour Compostelle : Campus Stellae ou champ de l'étoile. Suite à cette révélation mystérieuse et après concertation, l'Église locale déclara qu'il s'agissait du tombeau de l'apôtre Jacques, frère de Jean l'Évangéliste et premier apôtre martyr de la chrétienté.

Au cours des Xe et XIe siècles, le culte de saint Jacques étroitement lié en Espagne à la Reconquista commence à se répandre grâce à la légende de Charlemagne qui mobilise la chevalerie européenne.

Suivant les routes commerciales de leur époque, des pèlerins de Saint Jacques, de tous rangs, mais surtout nobles, ecclésiastiques et marchands se rendaient en Galice de Paris, de Vézelay, du Puy-en-Velay et d'Arles. L'idée de l'existence de voies précises et de lieux de rassemblement est une idée contemporaine qui n'a pas encore trouvé son fondement historique. Les rois de Navarre et de Léon améliorèrent de leur côté les routes et construisirent des ponts afin de faciliter les échanges et le repeuplement du nord de l'Espagne après que les Sarrasins en eurent été chassés. S'ils bénéficièrent aux pèlerins, ces aménagements n'ont pas été faits que pour eux.

Le Livre de St-Jacques

Codex

On désigne sous le nom de Liber Sancti Jacobi ou Livre de Saint Jacques, les textes réunis dans le manuscrit appelé Codex Calixtinus que conserve la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle.

C'est une compilation d'un ensemble de textes antérieurs, liturgiques, historiques et hagiographiques dont les rédactions successives s'échelonnent sur deux ou trois siècles.

On s’accorde à dater ce manuscrit d’environ 1140 (date du dernier miracle décrit). Il fut établi à la gloire de saint Jacques le Majeur pour servir à la promotion de Compostelle.

Aimery Picaud

Le dernier livre incorporé au Codex Calixtinus est attribué à un moine poitevin, Aimery Picaud. Il y indique sommairement quatre routes en France, les chemins de Paris, de Vézelay, du Puy et d'Arles qui fusionnent pour trois d'entre eux à Ostabat dans les Pyrénées-Atlantiques, puis à Puente la Reina en Espagne, pour former le camino francés. Il y détaille les étapes mais donne aussi des renseignements sur les régions traversées et leurs populations.

Ce Livre n'a pratiquement pas été connu en Europe avant son édition (en latin) en 1882. C'est Jeanne Vielliard qui lui a donné le titre de Guide du pèlerin dans sa traduction de 1938. Depuis il est considéré, à tort, comme l'ancêtre des guides des pèlerins contemporains.

Les travaux les plus récents montrent que ce document n'a pas été rédigé à l'intention d'éventuels pèlerins, mais comme une invitation au couronnement du roi Alphonse VI qui se voulait l'égal de Charlemagne et prétendait exercer sa souveraineté "du perron de Saint-Jacques aux rives du Rhône", donc sur la grande Aquitaine bornée par les grands sanctuaires d'Arles, Le Puy, Vézelay et Tours.

Source et en savoir plus : Wikipedia

 

En savoir plus

Wikipedia

St-Jacques Info

Compostelle et patrimoine mondial

Origine du mot Compostelle

L'origine du mot Compostelle n'est pas établie avec certitude : certains pensent que le mot provient de la déformation du latin "compostum" (signifiant cimetière/séjour après la mort) en rapport avec le lieu où fut enterré l'apôtre.

D'autres pensent plutôt que Compostelle est la contraction de "campus stellae" (le champ de l'étoile) dont parlent les écrits du Moyen-Âge pour raconter la légende selon laquelle ce fut en suivant la lumière surnaturelle d'une étoile que l'ermite Pelayo et des bergers de la région découvrirent la tombe de Saint-Jacques.

Coquille

Les pèlerins avaient pour coutume de rapporter comme témoignage de leur voyage des coquilles de pectens, qu'ils fixaient à leur manteau ou à leur chapeau, d'où le nom de coquilles Saint-Jacques donné par la suite à ces mollusques.

Coquille

La coquille Saint-Jacques était le signe à l'issue du voyage que c'était un homme nouveau qui rentrait au pays.

Elle deviendra l'un des attributs reconnaissables du pèlerin, avec le bourdon, la besace et le chapeau à larges bords.

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